Je suis... Alexandre Dumas

En un raccourci magistral, George Sand, qui l'a bien connu, dresse le portrait d'Alexandre Dumas... Né sous le signe du lion, enfant intenable, cancre génial, amoureux de l'école buissonnière, adolescent taillé en hercule, il danse, il rit, il amuse, il séduit. Il arrive à Paris en Rastignac ou... d'Artagnan. Il se nourrit de théâtre. Coqueluche des planches parisiennes et de ses vedettes, il devient aussi illustre que Hugo et surpasse Vigny, Musset et même Lamartine. Rien ne lui résiste, et surtout pas les femmes qui en raffolent. Génie et Don Juan, cela ne lui suffit pas. Il lui faut voyager, découvrir. Le grand bourlingueur vient de naître. Il veut tout connaître et connaît tout : l'Europe, la Méditerranée, la Russie. Mais soudain le hasard le rattrape et fait de lui un romancier. Celui de l'Histoire. Le géniteur des Trois mousquetaires et du Comte de Monte-Cristo trousse au galop des romans par dizaines. Tous des chefs-d'œuvre, ou presque. Des modèles en tout cas. Inimitable, il ne sera jamais égalé. Il est trop ardent, trop démesuré, trop génial. Dumas continue sa vie haletante jusqu'à sa mort au seuil de la IIIe République. Le géant est terrassé, mais l'oeuvre continue d'enchanter pour toujours.